jeudi 30 août 2007

Le baiser sur le cul de Judas



Je viens de tomber par hasard sur un tracklist du prochain album de Jadakiss prévu pour la fin de l'année. Styles P m'a bien traumat cette année avec son Ghost Sessions et les feats de Jadakiss un peu partout sont toujours de bon goût. Kiss my Ass, si le tracklist devient officiel, risque de vraiment faire mal. Le problème, c'est que le tracklist de Kiss of Death était déjà super allèchant et le résultat plutôt décevant malgré quelques gros gros track. J'espère que la date approche. Le single devrait être le For da Club (forcément) produit par Swizz avec Fat Joe, Juelz et E-40. Intéressante combinaison! Curieux aussi d'entendre le track produit par Dre et celle de Justin Blaze avec The Game, Weezy et T.I. Wooh. Le tracklist est vraiment fou.

1 Emergency (prod.Dr. Dre)
2 None of This feat.Princess of Crime Mob & Remy Ma (prod. Jazze Pha)
3 Live it Up feat. Jim Jones & Cam'Ron (prod. Three 6 Mafia)
4 Sunday Morning (prod. Kanye West)
5 Get It Get It feat. Young Jeezy & Chamillionaire (prod. Just Blaze)
6 Nappy Freak feat. Sheek Louch (prod. Neo Da Matrix)
7 Genocide Note feat. Styles P (prod. Eminem)
8 For The Club feat. Fat Joe, Juelz Santana & E-40 (prod. Swizz Beatz)
9 Fake Talk Ain't Real Talk (prod. Hi-Tek)
10 Hood is Us feat Junior Reid, Elephant Man & J-Hood (prod. The Alchemist)
11 Blowin' Dust feat Rick Ross (prod. Pharrell)
12 Dollars (prod. The Runners)
13 Upside Down (prod. Hi-Tek)
14 Kiss My Ass (prod. Just Blaze)
15 Your Voice, Your Choice feat Kanye West & Anthony Hamilton (prod. Kanye West)
16 In Trouble feat. The Game, Lil' Wayne & T.I (prod. Just Blaze)

quelques sons en direct de Yonkers pour patienter
Styles P feat Jadakiss - problem child (from Independence)
Styles P feat Jadakiss - ms jackson (from Independence)
Sheek Louch feat Jadakiss - survive in the city (from Sheek Louch next LP)
Jadakiss feat Rick Ross & Sheek Louch - down south (from Kiss my Ass ??)

mercredi 29 août 2007

NORE



Un nouvel album de Noreaga, on ne sait plus trop quoi en attendre. Le reggaeton, c'est vraiment pas mon truc. Mais Noreality a vraiment une autre gueule. C'est super street, le premier track avec Swizz est réussi, le jeté sous le bus aussi avec un très bon couplet de Jadakiss (ok je ne suis pas très objectif). Y'a des trucs vraiment barrés genre le track déjanté avec Styles P (merde S dot P, le nouvel album va être dingue) ou Pop on pill qui parle de sex sous pilules ou encore Eat pussy avec deux invités que je kiff, Tru Life et Peedi Peedi. Mais le track qui tue vraiment, c'est Cocaine cowboys. La prod est trop cartel colombien des 80's. 100% miami vice. Le discours sent le vécu à mort, Nore est vraiment dans son élément. Finalement sur 13 tracks, l'album se tient bien. Nore est de retour dans la rue, on attend maintenant CNN de pied ferme.

noreaga - cocaine cowboys
noreaga - sour diesel feat styles p
noreaga - eat p*** feat tru life & peedi peedi

SUPPORT MUSIC

vendredi 24 août 2007

Heavy Rotation




Le dernier UGK tourne en boucle dans mon iPod. L'album est vraiment super bon, la chronique bientôt sur l'abcdrduson.com. En attendant, vu qu'il s'agit d'un double, je me suis demandé quel tracklist j'aurais mis en simple, genre en enlevant les quelques tracks superflus et garder le meilleur. En gros, ça donnerait ça:

1. Swishas And Dosha
2. Int'l Players Anthem (I Choose You)f/ Outkast
3. Life Is 2009 f/ Too Short
4. The Game Belongs To Me
5. Like That (Remix)
6. Gravy
7. Grind Hard f/ Young TOE & DJ B-Do
8. Quit Hatin' the South f/ Charlie Wilson and Willie D
9. Trill Niggas Don't Die f/ Z-Ro
10. How Long Can It Last f/ Charlie Wilson
11. Still Ridin' Dirty
12. Cocaine f/ Rick Ross
13. Two Type of Bitches f/ Dizzee Rascal & Pimpin’ Ken
14. Real Women f/ Talib Kweli & Raheem DeVaughn
15. Candy
16. Shattered Dreams
17. Living This Life

On a là le meilleur album de l'année. Même si d'autres tracks sur l'album sont vraiment bien, là on a un ensemble vraiment super cohérent et homogène. Un pur album de UGK !

Bref je n'ai qu'un seul conseil : acheter cet album >> BUY IT !!!

lundi 20 août 2007

Jojo les orties encore et toujours


Joell Ortiz - Latino


Rap City Freestyle 17/08/2007


Who the f*%$^is Joell Ortiz ?? - 125 grams

Parmi les mcs qui montent et qui font bien plaisir, vous avez compris que j'ai un faible pour Joell Ortiz. Un style simple, une formule déjà connue mais tout à fait maitrisée et surtout des lyrics de bâtard. Un album chez Aftermath, c'est aussi dangereux qu'un cyclone en martinique, y'a 9 chances sur 10 que ça ne sorte jamais. Mais quand tu vois des mecs comme Bishop Lamont (on va en reparler bientôt...), ou Joell Ortiz avec un rap brut, sans concession et super hiphop, on aurait bien envie que ça soit vite leur tour. En tout cas, The Brick est toujours dans les bacs, Latino en est donc le nouveau clip et c'est vraiment un bon album avant l'album. De source sûr from Koch Records, les ventes ne décollent pas aux States mais par contre, Jojo commence à avoir un sacré buzz en Europe, apparemment ça vend bien. Bien sûr, en France, ce n'est même pas distribué donc BUY IT !

dimanche 19 août 2007

Chose Chaude. Mot !



J'avais déjà plutôt kiffé l'advance du EarDrum de Talib Kweli. Bien tourné, de bons beats, le track avec UGK reboosté de la bonne façon, des arrangements vraiment réussis, plutôt une réussite. Mais j'avais raté cette pépite produite par Will I Am qui assure en ce moment un sans faute (bientôt un mix en mp3 pour vous prouver tout ça eheh). Le clip reprend le délire des pubs HP de l'année dernière avec brio et la deuxième partie reprend le track produit par Kanye West, In the mood, ambiance crooner classieux. J'espère que Ear Drum trouvera son public car avec les prods de Kanye, Will, Madlib, Pete Rock ou Just Blaze et même un bonus avec Justin Timberlake, Kweli a vraiment donné du coeur à l'ouvrage et a réalisé son meilleur album depuis Reflection Eternal. Ne passez pas à côté !

Talib Kweli feat Justin Timberlake - The Nature

L'album sort mardi. BUY IT !

vendredi 17 août 2007

Back to the Program : Reader's Diggest

Me voici de retour après le break. Un peu déconnecté du monde webmusical ces dernières semaines, j'innove complètement pour placer quelques petites notes sur les bouquins qui m'ont accompagné dans mon périple atlantique. Alors que les Hell's parcouraient des milliers de kilomètres, des centaines de vierges effarcouchées et des litres de bières, je restais tranquillement sur ma serviette de sable. Pendant que Sonny détruisait tous les prétendants, que le rideau sur l'emprise de la mafia sur le milieu de la boxe des années 50-60 se déchirait, que les rixes de bar, l'alcool, les femmes, les audiences au tribunal et les contrats d'exclusivité se multiplient, je reste les pieds dans l'eau, le nez dans ma menthe, la peau dans le rouge. Deux plongées dans un monde de brutes où la vérité n'est pas forcément celle qu'on croit mais pas non plus beaucoup plus réjouissante. Deux auteurs-journalistes-investigateurs-rocknroll-fou décrivant des faits de société appuyés, étayés de réalité noire et jubilatoire. Un été vraiment sympa.





Les anges de l'enfer. Tout le paradoxe de ce nom est contenu dans ce livre. Hunter S. Thompson, tout le monde connait Las Vegas Parano et sa descente lente et hallucinée dans le délire articulé et inventif de toutes les drogues qui puissent exister sur terre. Ce mec est vraiment à part. Créateur du mouvement gonzo, en gros sur journalisme hypersubjectif qui part d'un évènement ou d'un fait comme prétexte à des élucubrations éclairées et des envolées sous substances toutes plus géniales les unes que les autres. Auteur à ranger avec votre section beatnik entre Sur la route et Le festion nu, Thompson n'a pas vraiment écrit de livre mais plutot des articles un peu plus long que d'habitude. Hell's Angels est un article de 350 pages, une plongée dans le vrai milieu des gangs de motards des années soixante aux Etats Unis, ces bandes de barbares barbus sans foi ni loi qui dévastaient tout sur leur passage tel Attila et les Huns. De l'intérieur, notre journaliste gonzo décortique tout le romantisme des bads boys à moto, leurs rites, leurs style de vie et toute la médiatisation qui a été faite autour d'eux entre 1964 et 1966. Le ton oscille entre un dégout pathétique, une fascination de la destruction et une véritable étude de moeurs. Très détaillé avec beaucoup de faits réels, des détails sur les rapports entre les Hell's et la police mais aussi avec les autres gangs ainsi que le commun des mortels. Entre les beuveries du 4 juillet, les rixes de bar, l'organisation du clan, la découverte de l'acide avec l'auteur de Vol au dessus d'un nid de coucou, le contexte politique autour de la guerre du vietnam et toutes les secousses sociales des 60's, le mythe du viol collectif dans les médias et sa véritable teneur, on ne s'ennuie pas une minute dans cette immersion d'un an avec le gang de motards le plus connu de l'histoire. Thompson écrit à travers ce périple tout un essai sur les marginaux du monde entier, la peur des différences et sa récupération par les médias mais surtout sur la liberté, la vraie. Ne ratez pas le dernier chapitre où L'auteur enfourche son fidèle destrier pour une grande virée au bord de l'océan sur les routes sinueueses et dépourvues de sens de la californie sauvage, les sensations sont garanties. Pour l'anecdote, l'accroche du livre se fait sur le défoncage de crâne de Thompson par les Hell's après une année à leur côté pour cause de royalties refusées sur le bouquin qu'il était en train d'écrire. Les Hell's se sont fait bouffer par les médias finalement. Devenu célèbres, leur statut leur monte à la tête, est récupéré par les intitutions en place et les fait retomber plus bas que terre. Comme tout mouvement de contre culture qui se respecte.





Quand on parle de boxe, le nom de Muhammad Ali résonne comme le gong du dernier round. Une histoire hors du commun, un charisme et une utilisation des médias révolutionnaires, un engagement sincère, des KOs à la pelle, un come back fracassant, en gros une légende. Mais le champion poids lourds qui le précédait, Sonny Liston ,plutôt peu connu du grand public, pourrait rivaliser finalement assez facilement tellement sa vie dévoile un véritable polar ambulant. Nick Tosches, critique rock touche à tout à qui on doit déjà les très bonnes biographie de Jerry Lee Lewis et Dean Martin, a senti tout le potentiel dramatique de l'existence de Sonny. Une vie de dur. Esclave du début à la fin. Une date de naissance inconnue, un âge qui change au fil des procédures nombreuses devant la cour. La pègre, la boxe, les deux inséparables. Les premières retransmissions télévisuelles donc les premiers gros gros sous. Les managers fantômes qui récupèrent ces gros sous. Les belles voitures de Sonny achetées avec les petits sous qu'il reste. La délinquance, la prison. Le crochet, la droite la plus violente de l'histoire. Cassius Clay et le match truqué. La mort prévisible et inéluctable mais pourtant pleine de suspense. Tosches ne rate rien de la vie du champion poids lourds rendant aux travers de nombreux détails et rapports de tribunaux, un style plus noir que Sonny ne l'était. Sonny fait peur, il incarnera le mal toute sa vie mais pas le méchant que t'aimes bien, celui qui parle beaucoup et appuye où ça fait mal avec panache. Non, le méchant tout court. Celui que tout le monde aime détesté. Nick Tosches est surement un des meilleurs pour retranscrire les âmes déchues et oubliées. Sonny Liston est surement le plus gros cogneur du XX eme siècle mais il ne laisse derrière lui que sombres histoires de violence, de femmes et d'alcool bien sûr mais aussi d'esclavage quelque soit sa forme, d'organisation du crime et de boxe. Car Sonny, y'a que ça qui le faisait vivre, le Noble Art. Un contre un. Tes dents par terre, les miennes qui rayent le parquet. Une vraie leçon de vie.

La bande son qui va avec : James Brown - Night Train

Et pour ceux qui aiment les récits de Boxe, vous ne pouvez pas raté Le Combat du Siècle de Norman Mailer décrivant le fameux Rumble in the Jungle qui opposa Georges Foreman à Muhammad Ali en 1974 à Brazzaville, Zaire. Le style est très débridé dans la pure tradition du romanesque-journalisme à l'américaine comme Truman Capote et autre Russell Banks. Un must qui récoupe certains pics de Tosches dans Night Train à l'égard de Mailer et pas mal d'autres personnages de la boxe.



Et maintenant, bonne lecture !