jeudi 31 août 2006

La dictature du suspense



Comme M6 diffuse ce soir les premiers épisodes de Prison Break et que je suis déjà complètement 'addict' de la seconde saison (c'est reparti ouais!!!!!), je pense que c'est une belle journée pour penser à nos amis les pauvres scénaristes de séries. Combien de pressions de la production, des acteurs, du public, ces pauvres diables sont ils obligés de supporter? Ils sont nés avec une épée de damoclès au dessus de la tête: inventer le plus de rebondissements possibles et imaginables tout en restant crédibles et dans la direction de la série. Prévu pour une saison mais déjà deux à leurs actifs, les scénaristes de Prison Break ne sont pas les moins travailleurs. Spécialistes des histoires à tiroir, servis par une réalisation active et un univers bourré de codes et de dangers perpétuels, ils naviguent toujours sur un fil, leurs actions dictées par un seul precepte: la dictature du suspense. On leur accorde de temps en temps quelques envolées lyriques, deux-trois extractions fleur bleues pour toucher une nouvelle clientèle mais le principal adversaire d'un scénariste de série, c'est la tranquilité, la routine, le calme. Je les imagine en fin de journée, après leur 158ème café, l'air hagard, le regard vide à chercher ,dans tout ce qui bouge encore, le rebondissement ultime, la pirouette du siècle. Soumis au stress pour créer le stress. Intense! Car une fois que le ton est donné, il est impossible de redescendre, il faut toujours surenchérir sans que le public ne se lasse. Trouver l'idée qui fonctionne, l'action qui marche, le suspense qu'il faut avec les personnages adaptés. D'ailleurs certains disparaissent sous ce flow d'hyperactivité, on les laisse sur le bord du chemin, abandonnés là par manque de résultat. A se relire, une série comme Prison Break est le capitalisme à son paroxysme ,cultivé par le stress, la flexibilité des personnages et de la direction de la série, les scénaristes doivent s'adapter au marché, délocaliser leur idées et cultiver leur rendement. Les rebondissements, c'est comme les bénéfices, il faut impérativement que ça ne s'arrête jamais! Pour notre plus grand plaisir...

Prison Break - Season 2 Trailer

mardi 29 août 2006

La théorie du jeu


The Roots - Game Theory
114-Dilltastic Vol Won(derful)
115-False Media featuring Wadud Ahmad
116-Game Theory featuring Malik B.
117-Don't Feel Right featuring Maimouna Youssef
118-In The Music featuring Malik B. and Porn
119-Take It There featuring Wadud Ahman & Dice Raw
120-Baby featuring John McGlinchey
121-Here I Come featuring Dice Raw and Malik B.
122-Long Time featuring Peedi Peedi, Bunny Sigler &...
123-Livin' In A New World featuring John McGlinchey
124-Clock With No Hands featuring Mercedes Martinez
125-Atonement featuring Jack Davey
126-Can't Stop This Dilltastic Vol Won(derful)

Ces jours-ci sort dans les bacs le nouvel album de The Roots. Le septième en date(ou le 8eme selon Dabee!). Quelle longévité exemplaire! Les afficionados savent que chaque nouvel album amène un nouveau son, une créativité de chaque instant et une qualité d'arrangements très personnels. Dans la tourmente de l'ouragan Katrina, les désordres militaires en Irak et le gestion minable du gouvernement Bush, The Roots prend à contre courant la tendance 'Dumb' actuelle pour revenir sur le devant de la scène avec un album sombre, un discours politique et social très fort, du rap 'conscient' comme on dit. Pas toujours synomyme de qualité d'ailleurs. Mais là, en 13 titres, Black Thought démonte le niveau, prouvant encore une fois au monde du rap ses qualités indéniables de lyricist. Les thèmes sont forts, l'ambiance du disque s'en ressent avec des batteries très appuyées, énergiques et claquantes développées d'une main de maître par ?Love, l'irréprochable (merde sur in the music, c'est juste dingue...). Des titres comme Game Theory, Don't Feel Right ou In the music sont de véritables bangers à mi-chemin entre Things Fall Apart et Phrenology. Dans le line-up des mcs, on retrouve Malik B. qui avait disparu depuis 2000 pour cause de désintox et bien sûr Dice Raw qui assure un gros couplet sur le survitaminé et surprenant 'Here I come'. J*Davey, le renouveau de la native tongue selon ?Love, assure une très belle prestation sur le mélancolique Atonment tiré d'une boucle de RadioHead. La présence de Peedi Peedi apporte aussi beaucoup de fraîcheur sur 'Long Time', exposant la jeunesse Philadelphienne des mcs. Et bien sûr, un final explosif de plus de 8 minutes en hommage à leur ami de longue date,J-Dilla, le 'Mohamed Ali du beat', parti trop tôt (l'intro de l'album est d'ailleurs tiré du Fantastic volume 1, premier opus de Slum Village, le groupe de Jay Dee) .
Dans l'ensemble, un son très compact, beaucoup de guitare, des batteries très rock-pop avec une touche personnelle, la musique des Roots est vraiment devenu un ovni dans la musique actuelle. Cette dose d'énergie explosive se confond avec la trame de fond très mélancolique de l'album, superbement résumée par la cover. Un choix très fort sachant que le groupe signe là son premier album chez le gigantesque Def Jam. L'état du monde dépeint par The Roots est loin d'être gai mais nous offre un album complet, intense, sans demi-mesure et sans morceaux obsolètes. En résumé,Le cru 2006 est excellent!

Best Cuts(MP3):
In The Music
Long Time
Atonement
BONUS: Come Together feat Zion I (produced by J-Period)
extrait de la tape 'The Best of The Roots'

www.okayplayer.com

The Roots "Don't Feel Right" (medley in the music & here i come)


N'hésitez pas à laisser vos comments sur cet album!

lundi 28 août 2006

Freud n'a rien compris, Gondry oui.



Un nouveau film de Michel Gondry est toujours un moment d'entouthiasme intense. Son imagination et sa réalisation hors du commun font de chacun de ses films des ovnis visuels et narratifs. Au départ, Michel a un parcours similaire à son ami Spike Jonze, des pubs, des clips, de l'originalité, de la créativité et de la technique. Ensuite les deux compères rencontrent Charlie Kaufman qui leur offre ses histoires déjantées, hors normes, leur permettant de développer des introspections extraordinaires à travers les yeux de John Malkovich, puis ceux de Nicolas Cage encore plus proches dans son writer's block. Gondry réalise à cette époque son premier long métrage en exprimant ,autour de l'univers de Kaufman, une imagerie de conte de fées avec une technique clipesque. Ensuite Kaufman lui offrira sa plus belle histoire d'amour avec Jim Carrey et Kate Winslet dans une interprétation et une réalisation magistrales. Le style Gondry est maintenant balisé et pour un jeune élévé aux MTV clips, aux pubs en tout genre et à l'animation fantaisiste, il représente avec celui de Jonze tout ce qu'on aime dans la video, la création, la façon de raconter les histoires et de les réaliser. Et c'est dans cet univers toujours à la limite du réel que Gondry place son nouveau film, La Science des Rêves. Cette fois-ci, on sait que les choses ont changé. Au moins un petit peu. Kaufman n'est plus à la barre, c'est le cerveau de Gondry lui-même qui crée cette histoire entre rêve et réel, entre songe et vérité. La trame de fond reste la même, l'amour avec un grand A mais la narration s'en trouve moins complète, plus décousue. Il ne faut surtout pas chercher à comprendre l'histoire, lui trouver un début, une fin, une suite logique. Il s'agit juste de Stéphane qui rêve éveillé, qui ne sait plus à certains moments s'il rêve ou s'il réelle. Et qui tombe amoureux de Stéphanie. Là ou se fait la différence pour nous autres français, c'est le casting. La toujours parfaite Charlotte Gainsbourg assure une interprétation sans faille entre travaux manuels et univers d'enfant. Alain Chabat est lui aussi parfait comme ses collègues de calendrier. Les blagues potaches fusent, les situations absurdes se confondent entre rêve et réalité, on ne sait plus très bien ou on se trouve mais l'essentiel est sauf: l'univers, la beauté des scènes, des images, la fluidité du tout. Le carton, le plastique, le tricot et autres matières premières de travaux manuels très 70's sont les principaux artisans de cette création visuelle. On est encore une fois transporté dans cet univers sans chercher à comprendre, juste à regarder. Le film devient une succession de scènes intenses hallucinées pleines de détails et de retranscription de la réalité avec des matériaux insolites à travers les synapses de Gondry. On sent une vraie introspection, un film très personnel qu'on ne fait finalement qu'effleurer de la rétine. Cela mériterait clairement une seconde plongée, plus profonde, en apnée. Pour aller rejoindre les dauphins.

http://www.lasciencedesreves-lefilm.com


Courrez dans les salles obscures!

vendredi 25 août 2006

Humeur Champêtre



Dans nos vies hi-tech d'homme moderne, il y'a des matins difficiles. Des jours où le quotidien nous rattrape, tram boulot dodo, factures, transports, responsabilités, robots, robots, robots, le tout toujours au pluriel. On rentre de vacances et on tombe dans le silence qui n'existe plus. Les heures passent quelques fois sans saveurs et les jours sans goûts. Alors nous reviennent les insouciances enfantines, les jeux improvisés, les jours où tout est drôle, les vacances interminables, les sourires internissables, les souvenirs impérissables. On se retrouve alors sous la couette avec une tisane pomme-cannelle et l'envie de revoir 'Tonari no Totoro', mon voisin Totoro en français dans le texte. L'envie donc de voir une histoire magnifiquement simple, des personnages attachants, une image exceptionnelle, des cadrages poétiques, des passages bucoliques. Miyazaki réalise ici en 1988 son premier grand succès au Japon où Totoro est devenu une icône des tous petits. Je dois être resté très petit car Totoro reste une icône pour moi. L'icône rassurante de cette tranquilité campagnarde, de ce calme lien avec la nature. Pourtant pas schlag pour un sou, homme moderne parmi les hommes modernes, je sors toujours content de cette naîveté colorée. La pluie, le soleil, les fruits, les légumes, les noiraudes, le chatbus, les rizières, la fôret, les plantes, du vert, les fleurs, du bleu,les arbres plus grands que l'Empire State, les insectes, les ruisseaux, les Totoros, l'entouthiasme, le respect, l'optimisme, la vie. S'émerveiller devant les choses simples plutôt que de s'enfoncer dans la blasitude la plus complète, c'est tellement facile et dur à la fois. La version DVD française a été éditée cet été par les studios Walt Disney. Que ceux qui rêvent encore en profitent.

Tonari no Totoro - Kokoro Yo Genshi Ni Modore

jeudi 24 août 2006

B.More, Amanda et moi



Quand on est un petit français comme moi et qu'on écoute depuis toujours (enfin presque...) les disques mythiques de la Motown, les prémisces de la Techno, les freestyles d'Eminem ou encore les derniers beats de J.Dilla, on se dit que Detroit doit être une ville formidable, plein de Soul, de création, d'influences, une belle ville quoi. Eh bah non. Detroit c'est la ville du Moteur, c'est gris, c'est assez moche et en touriste, c'est juste pas interessant. Baltimore, c'est un peu pareil. Une bonne ville industrielle avec une bonne équipe de baseball (enfin à l'époque de Carl Ripken Jr quoi). Rien de fou. Un peu comme Orléans. Le baseball en moins. Mais comme toute ville peu interessante qui se respecte, Baltimore a rencontré la musique. Des Basses, du hiphop, de nouvelles rythmiques et hop, voici la B.More Music. Ca commence dans les clubs avec des djs intelligents, ça passe par de multiples remixs et mixtapes en tous genres et ça termine par un premier album chez Big Dada. Spank Rock est le premier groupe de B.More Music, un son frais, un mc à la hauteur, un album court, une pile electrique en showcase, une nouvelle façon de s'amuser. En plus, la pochette brille. Mais la vraie claque est féminine. Accompagnant souvent le groupe sur la route, la très chère Amanda Blank arrive souvent sur scène en tenue de parfaite pute-à-frange-qui-sert-à-rien avec verre de champagne. Elle prend le micro, on se dit qu'on va se marrer et là, merde on a l'impression qu'elle a avalé Roxanne Shanté et the Real Roxanne en même temps! On reste sous les charmes de chacune de ses apparitions dansantes, excitantes et techniques. On apprend qu'elle a une chatte en or, on se met à attendre plus de traces sur disque et on finit par se dire que Baltimore, c'est pas si nul que ça. Mais vu que Amanda vient de Philly...

Amanda Blank & Spank Rock at Spaceland


Amanda Blank & Spank Rock at Mercury Lounge

mercredi 23 août 2006

American Bernard Tapie HiTech




Quelques fois, j'imagine la vie que j'aurai pu avoir si j'avais eu 20 ans en 1980. Les Années Fric, les grosses caisses, les Golden Boys, Deux flics à Miami, le fluo, la new wave, les brushings du nimp, Cindy Lauper, Veronique et Davina, Bernard Tapie. Nanar. Ce gagneur de nanar est vraiment le modèle type du mec qui n'a peur de rien et qui réussit tout. Même la prison. L'homme moderne, le Cash Rules Everything Around Me, la rage de vaincre, Adidas, l'OM des champions, Ministre de la Ville, la Télé, le Cinéma, la Musique, le Théatre. Nanar est un cas d'école, un cas à part, le prototype du mec qui ne reste jamais à terre bien longtemps. Prenez ce prototype. Ajoutez y l'Amérique. Les SelfMadeMen. LA nation des gagneurs. Saupoudrez de Haute Technologie, d'effets spéciaux, de développement de nouvelles technologies à usage personnel. Mélangez le tout et vous obtenez la nouvelle série de spots pubs de chez HP personnal. On a tous vu le spot de Jay-Z (ça me permet de faire un lien avec le post d'hier eheh) et certains ont vu celle de Pharrell donc voici l'intégralité avec Mark Cuban, le propriétaire des Dallas Mavericks, champion hi-tech par excellence, Marc Burnett, le précurseur de la télé réalité avec Survivor ainsi que le premier spot diffusé de la série, Shaun White, le prodige du snowboard. Que des gagneurs, la réussite hi-techisée, le standing 2006, les années 80's de maintenant. Qu'en penserait ce bon vieux Nanar?

Shaun White - Master of Snowboards, Gold Medals, Gravity


Jay-Z - CEO of Hiphop


Mark Cuban - Technology Maverick


Marc Burnett - Reality TV Pioneer


Pharrell - Intergalactic Artist


mardi 22 août 2006

Early Jay-Z



Je viens de m'apercevoir qu'on arrivait au troisième extrait de mes carnets et que Jay-Z n'était pas encore cité. Comment est ce possible? Peut-on réellement passer quelques jours sans évoquer le sujet? Vu qu'en dix ans, tout a été dit et redit sur le personnage depuis son premier album Reasonable Doubt, je me suis penché sur ses premières traces discographiques, ses premières marches avant l'ère du Jay-Hova. A l'époque, Shawn Carter rappe vite. Très vite. Il représente Marcy's et quand un gars du quartier sort un disque, il se retrouve sur une ile hawaienne ou avec une imagerie de five percent nation. On le retrouve même ensuite avec un Ski dans un Parfum Original (hum...douteux) ou avec le grand papa Kane pour posse cut explosif.Le buzz monte, Dame Dash et Biggs sont dans le coin, ça rêve du top donc on monte le label et on sort deux-trois maxis, seul puis avec PayDay et des présidents morts avant un professeur foldingue qui lancera le premier et ,à l'époque, dernier album de Jay-Z sur l'énorme machine Def Jam. Une ascension exemplaire dans les règles avec l'explosion qu'on lui connait ensuite. La preuve en images.

Big Jaz - Hawaiian Sophie (ft. Jay-Z)


The Jaz (Big Jaz & Jay-Z) - The Originators


Original Flavor feat. Jay Z - can i get open


Big Daddy Kane - Show & Prove (feat Scoob, Sauce Money, Shyheim, Jay-Z & ODB)


Jay-Z-I Can't Get With That


Jay-Z-In My Lifetime(remix)


Jay-Z-Dead Presidents


Jay-Z feat Foxy Brown-Aint No Nigga

lundi 21 août 2006

Jeu Un = Drôle




Un jour j'ai entendu qu'"une journée passée sans rire est une journée perdue et que plusieurs journées passées ainsi accroissent le désespoir", un truc dans le genre mais en mieux. Le rire est bon pour la santé. Un bon fou rire incontrolable rallonge l'espérance de vie d'une demi-journée (ok, là j'invente). Mais en sachant que nous rions 4 fois moins que nos ancêtres (mes sources sont sûres), je me suis attelé à la tâche ardue de me faire rire tous les jours. Au début, je faisais ça comme un exercice très discipliné, tous les soirs, 5 minutes de rire franc quelque peu forcé surtout en public. Alors j'ai décidé de me prendre par surprise, de développer le rire improvisé. Youtube est vraiment bon pour ça, j'ai donc pu retrouver les effets euphorisants des potes de Level One,Gérard Baste, Johan et Nabil dans leur parodie réussie de Booba, Shuriken et le rap marseillais et le freestyle de Super Mario Bros!! Et là, je suis pris par surprise dans un guet-apent drôle. Le rire vient de l'estomac, remonte par l'eusophage jusqu'au cervo, le vombrissement ressort par les oreilles et les narines, le soleil parcours le corps. Merci.






vendredi 18 août 2006

Et la tendresse, bordel?

Quand on est en vacances, on matte souvent des films à 1h du mat, on ne sait pas trop pourquoi, le film commence, on est sur le canapé en train de chiller après avoir vu la rediff de l'Ile de la tentation, on se demande qu'est ce qu'Harry va bien inventer pour calmer Emeline et quelle surprise si travaillée par la production Emeline lui a préparée. C'est les vacances, on regarde des émissions con et on aime ça. D'ailleurs, le top:

VU HARRY ET EMELINE A VELIZY 2 !!

Anonyme a écrit : "jeudi aprèm j'etais dans le centre commercial de velizy et d'un coup j'entends : "oh regarde c'est le couple de l'ile de la tentation !!" je me retourne et banco emeline et harry dans les rayons du Printemps !!! lui avait l'air trop blasé genre qu'est ce ke je fous là, alors qu'elle, cherchait les regards à tout prix. on voyait qu'elle faisait tout pour être reconnue alors ke lui s'en fichait eperduemment !!!!!!
d'ailleurs je l'ai trouvé bien vilaine car makillée trop vulgaire un truc de ouf ! alors pour tous les mecs ki fantasment sur elle, désolé mais franchement elle est beaucoup moins bien qu'à la télé surtout qu'elle a perdu tout son bronzage !!!! et puis ils sont toujours ensemble malgré ce qu'ils ont pu dire l'un sur l'autre, c'est trop pitoyable d'ailleurs !"


Bref on est à fond dedans, on se demande comment, pourquoi, quelle force nous pousse et hop! Commence le film de 1h du mat:



Patrick Schulman signe là son premier film en 1978 après la libération des moeurs. On nous présente trois couples: un phalocrate, un tendre et un romantique. Dès la première séquence, le ton est donné: Jean Luc Bideau, magistral pendant tout le film, dirige sa vie par le bout de son pénis hérissé à toutes les occasions possibles. Le film tourne souvent à l'absurde, aux situations toujours pleine de sous entendus. Le couple romantique ne le reste pas bien longtemps, le couple tendre traverse toutes ces péripéties avec panache et apporte de la fraicheur sans cesse renouvellée grâce à une belle interprétation pleine de charme de Bernard Giraudeau et Evelyne Dress. Le caresseur fait son effet lui aussi, ainsi que toutes les situations souvent drôles mais tragiques dans le fond, si on se met à réfléchir trop fort. Le pamphlet est simple et assez direct: la tendresse vaincra! On sent vraiment le film générationel derrière tout ça, comme j'ai pu sentir les Tranches de vie de Lauzier par exemple ou les Martin Veyron. Bref on se marre et on se pose des questions de moeurs: Génial!

Spéciale dédicace à Jean Luc Bideau qui arrive à faire tourner sa verge d'une bien belle manière! La semaine prochaine Jean Pierre Marielle dans les Galettes de Pont Aven ahah.