lundi 11 décembre 2006

mon oncle, le meurtre



Parmi les Papoose, Graph, Maino, Jae Millz et autres mcs émergeants de la grosse pomme, un des plus hardcore de tous commence à tirer son épingle du jeu. Ce mec a une gueule, une vraie tronche à faire peur, des lyrics de fou furieux, le retour au rap réel et violent from Brooklyn, East New York. Uncle Murda a réussi en trois mixtapes à être découvert par Cutmaster C, à se rapprocher de Green Lantern, devenir membre de sa Team Invasion et apparaitre sur les dernières tapes de Primo. C'est pas vraiment les djs les plus bras cassés qu'on connaisse et on comprend vite à l'écoute de ces tracks d'écorché vif ce qui leur a plu. Uncle Murda ne triche pas, brut de décofrage, il rappe et ça défouraille sec. Mention spéciale pour la tape 2 hard for hiphop avec Green Lantern qui démonte du début à la fin. Vivement recommandée! myspace.com/unclemurder

les sons
Uncle Murda - 2 hard for hiphop prod. Green Lantern
Uncle Murda - NY NY from Dj Premier - Holiday Hell
Uncle Murda - 10 street commandments
Uncle Murda - Hood rulez apply prod. Green Lantern
Ludacris feat. Uncle Murda - Cannon from prerelease therapy

les videos

Uncle Murda - I shot the Sheriff (prod. Green Lantern)


Uncle Murder - Freestyle

on est assez loin de mon autre oncle, Mr. Hulot...

vendredi 8 décembre 2006

Return of the mac


Prodigy - New York Shit


Prodigy - Mac 10 Handles

Deux videos et une ambiance retrouvée. Deux tracks et une légende relancée. Pourtant c'est basique, deux boucles de funk, blaxploitation à mort, Alchemist et Havoc dans le fond, Prodigy face à ses vieux démons, un canapé qui pisse le sang, Gotham, pas de G-Unit Cameos, un son poisseux, des textes violents MAIS poétiques (c'est ça le talent),merde on retrouve toute l'ambiance de H.N.I.C, un de meilleurs albums de rap du monde. Return of the mac, une mixtape, exactement ce qu'il fallait pour relancer un espoir qu'on croyait perdu à tout jamais, la renaissance du phoenix. Ne crions pas au miracle trop tôt mais ce pourrait bien être LE retour qu'on attendait. Prodigy à son meilleur.

Prodigy - Mac 10 Handles (prod. Alchemist)
Geto Boys - My mind playin' tricks on me

Prodigy qui reprend les premières lines de Scarface. Exactement ce que je voulais en ce moment.

EDIT: le NYC SHIT version Prodigy en MP3
Prodigy - New York Shit (prod. Alchemist)

mardi 5 décembre 2006

Labelmates


Nas - Shine on em (BO de Blood Diamond)
Track super efficace avec un Nas engagé dans le style de One Mic. Le film a l'air assez réussi, plutot politiquement incorrect avec une rélexion importante autour de la production de diamants en afrique basée sur l'exploitation de la guerre civile au Sierra Leone. Kanye va encore gueulé ("Eh Justice, Simian ou whatever, mon clip coute un million de dollar, y'a Pam qui montre ses seins et je saute comme un dingue entre des canyons, Europe de merde!! "),il n'aura pas le trophée alors que c'était le sujet du premier single de Late Registration. Avec un Leonardo qui prend vraiment un gab impressionnant après le Scorsese qui a cartonné aux States. Sortie le 31 janvier chez nous. Recommandé.


Jay-Z - Lost Ones
Belle prod de Dre, joli refrain de la nouvelle Chrissette Michelle (elle défonce sur le NAS aussi avec ce cher Will I Am), Jay-Z très en verve avec des textes introspectifs vraiment réussis = Un des meilleurs tracks de l'album le plus critiqué de l'histoire du HipHop. Dipset, Raekwon, Weezy, c'est la tournée en ce moment. Chacun y va de son petit mot assassin sur Hova. Perso je lui souhaite juste bon anniversaire et je suis plutot content de mon achat avec sa pochette mystères de pékin.

jeudi 30 novembre 2006

Nouvelle Vague


Nas - Hiphop is Dead

Après la première fournée de novembre et son lot de Hova, Snoop, Game et Clipse tous réussis pour différentes raisons, on attend avec impatience la seconde vague du mois de décembre chapotée surtout par le fameux Hiphop is Dead de Nas. Je suis assez fan des tracks qui sont leakés pour l'instant. Hiphop is dead est vraiment un bon track, Will I Am fait vraiment fort entre ça et Compton de Game, il est en passe de devenir LE producteur indispensable sur chaque album. Black Republican est bien sûr le track qu'on attendait. Jay-Z, Nas, les rois avérés mais contestés, au top sur une prod Ben-Hur de L.E.S. Le track est bien. Perso, je n'aurais pas choisi une BO de Peplum pour le duo le plus attendu depuis que le hiphop est mort mais les deux compères font vraiment le travail, rendent la dimension épique à leur confrontation guerre et paix. Tolstoî n'a qu'a bien se tenir. Mais finalement, un autre duo fonctionne mieux, même si au fond, ça nous déçoit un peu. QB to LA. Nas. Game. Un track de 9min produit par Just Blaze sur l'album West, un Hustlers d'exception produit par monsieurDr.Dre sur l'album East. Les deux lascars ont vraiment des ambiances qui se complètent parfaitement, réussissent un doublé efficace sur les deux tableaux. Après ça, les tracks produits par Salaam Remi paraissent bien pâles même si ce concept très NAsalaam de reprendre toujours les même breaks et samples grillés développent un sentiment très hiphop de recyclage à l'infini, d'une musique ancrée dans les références, ressasser sans cesse pour finalement être tournée vers l'avenir. Nas est un apache, ok?.


Nas - Hip-Hop is Dead
1.)Money Over Bullsh*t
2.)You Can't Kill Me
3.)Carry On Tradition
4.)Where Are They Now (prod. Nas & Salaam Remi)
5.)Hip Hop Is Dead (prod. Will I Am)
6.)Who Killed It?
7.)Black Republican feat Jay-Z (prod. L.E.S)
8.)Not Going Back ft Kelis (prod. Star Gate)
9.)Still Dreaming feat Kanye West & Chrisette Michelle (prod. Kanye West)
10.)Hold Down The Block (prod. Mark Batson)
11.)Blunt Ashes (prod. Chris Webber oui... le basketteur...)
12.)Let There Be Light ft Tre Williams (prod. Kanye West)
13.)Play On Playa feat Snoop Dogg (prod. Scott Storch)
14.)Can't Forget About You ft Chrisette Michelle (prod. Will.I.Am)
15.)Hustlers feat The Game (prod. Dr Dre)
16.)Hope

mercredi 29 novembre 2006

Le retour du blanc bec avec de nouveaux amis sympas


Eminem presents The Re-Up Mixtape
1. Eminem - Shady Narcotics
2. Eminem, Obie Trice, Stat Quo, Bobby Creekwater & Ca$his - We're Back
3. Obie Trice - Pistol Pistol (Remix)
4. Bizarre & Kuniva Of D12 - Murder
5. Ca$his - Everything Is Shady
6. Eminem & 50 Cent - The Re-Up
7. 50 Cent, Eminem, Ca$his & Lloyd Banks - You Don't Know
8. Eminem & 50 Cent - Jimmy Crack
9. Proof Of D12 - Trapped
10. Mr. Porter & Swifty McVay - Whatever You Want
11. Ca$his - Talkin' All That
12. Stat Quo - By My Side
13. Obie Trice & Ca$his - We Ride For Shady
14. Bobby Creekwater - There He Is
15. Stat Quo - Tryin' Ta Win
16. Stat Quo & Bobby Creekwater - Smack That (Remix)
17. Eminem - Public Enemy #1
18. Stat Quo - Get Low
19. Eminem & 50 Cent - Ski Mask Way (Remix)
20. Nate Dogg, Eminem, Obie Trice & Bobby Creekwater - Shake That (Remix)
21. Obie Trice, Kuniva Of D12, Bobby Creekwater, Ca$his & Stat Quo - Cry Now (Shady Remix)
22. Eminem - No Apologies


En plus de vouloir faire tous les beats de la planète avec plus ou moins de réussite, on dirait qu'Eminem s'est mis en tête de dessiner ses pochettes de disques et c'est encore pire. Récompense méritée pour la cover la plus moche de l'année! Mis à part ce côté visuel déplorable, on devient curieux sur ces nouvelles apparitions du blanc bec. Il nous avait laissé un peu sur notre faim avec des albums souvent peu intéressants ressassant toujours la même formule et des sons un peu poussifs (les pochettes ça allait encore à cette époque là). A la première écoute, on est surpris par la qualité des sons, on nous promettait une mixtape mais c'est quasiment un album du crew Shady qu'on a entre les mains avec bon nombre de tracks complets et réussis.

Les nouvelles signatures de Shady sont plutot sympas. J'aime surtout Bobby Creekwater avec son flow à la T.I, ses odeurs de ATL sur des beats plutot funky bien sentis. J'avais déjà kiffé son track sur la tape de Alchemist - chemistry files. A l'époque, je croyais que ct encore un énième rappeur du Queensbridge hood. En fait, il vient bien d'Atlanta. Quelques MP3s pour corroborer mes dires (vous remarquerez l'extrême originalité des titres...)

Bobby Creekwater - Bobby Creek
Bobby Creekwater - There he is (extrait de Re-Up)
Bobby Creekwater - All i do (extrait de Alchemist-Chemistry Files)
myspace.com/bobbycreekwater

Ca$his a de la gueule aussi et risque de devenir un bon featuring de choix tout droit tiré de la côté ouest. Stat Quo laisse moins d'impact pour l'instant, je trouve. Obie Trice est toujours à sa place: super bon rappeur dont tout le monde se fout. Les G-unit Boys assure de bonnes parties surtout Fiddy avec Eminem sur trois tracks explosifs. Les D12 amoindris (RIP Proof) ne s'en sortent pas trop mal mais tout de même avec les moins bons tracks du projet. Les meileurs tracks sont quasi tous des posse cuts comme We're Back et sa prod sans caisse claire qui fait mouche (gros couplet d'intro de Shady!), Cry Now, remix du déjà très bon track de Obie Trice avec tous les copains et You Don't Know, le "single"



Mais la vraie surprise vient d'Eminem lui-même. Alors qu'on le croyait à tout jamais retiré derrière les consoles (et les crayons!!), Em revient avec la fougue de ses débuts, des couplets à la dynamite, nombreux et variés et quelques solos très explicites. Et si le vrai come back de 2006 était celui du Blanc Bec?

Eminem & 50 Cent - The Re-Up
Eminem - Public Enemy #1
Eminem & Dre - Still on Top (extrait de la tape Pre-up)

mercredi 22 novembre 2006

Grems - Air Max le clip



On commence donc avec Grems et le titre éponyme de son album Air Max produit par Dj Trouble. C'est genre efficace, original, nouveau, frais, technique et pertinent. La video est très réussie.

Bientôt la chronique de l'album.

mardi 21 novembre 2006

Back

Un bon mois sans post, l'actualité est pourtant florissante et même des plus entouthiastes mais le temps me manquait (voir www.nautilusrecordz.com surtout dans quelques semaines...). Bref ce mois de novembre est comme toujours charnière, les plus grosses sorties de l'année pour le père noel, les beefs, les retours, les surprises et les bangers du froids. La semaine dernière a été celle des albums leakés avec Jay-Z, Snoop Dogg, Clipse et la sortie du The Game. Perso, j'ai réellement apprécié ces 4 albums, dans des styles complètement différents . Retrouver Hova est toujours un plaisir même si le retour est très controversé et très critiqué. Le Snoop est une réelle surprise, à savoir l'album est excellent, très bien produit avec des chefs d'oeuvre comme le duo Imagine avec Dr.Dre et D'angelo ou encore le premier track Think about itSnoop apparait très en verve. The Clipse balance exactement ce que tout le monde voulait et the Game s'assoit plus tranquillement sur le trône de LA. Mais tout le monde en parle, partout, tout le temps, en bien, en mal. Donc écoutez et choisissez votre albums de 2006. Pour le retour sur les carnets, je me devais de parler d'une autre actualité prolifique mais beaucoup moins médiatisée sur vos blogs préférés: le hiphop français

Pour cela, j'ai choisi trois sorties actuelles: Grems - air max, Puzzle - viens me chercher et le duo Les Cautionneurs - Quinte Flush Royale / La Caution rend visite aux gens.... Trois Styles, trois entités, du rap français de qualité. C'est la semaine française sur les carnets du captain donc restez à l'écoute!

mercredi 25 octobre 2006

G.O.A.T part Two: Texas Hold'em



Retour sur les groupes importants, les sons qui comptent, les drapeaux d'un mouvement, les albums fétiches et les titres classiques. Surement un de mes groupes favoris à ce jour, UGK (Underground Kingz) est composé de Bun B et Pimp C qui représentent le vrai son du Texas. Originaires de Port Arthur, ils sont les précurseurs du son South avec les Geto Boys bien sûr et tout le Rap-A-Lot Crew(on parlera bientôt de Scarface, ne vous inquiétez pas). L'album de la consécration est pour moi Ridin' Dirty en 1996, le son UGK est vraiment en place avec leur style de Pimp, les chicken wings, les maisons coloniales crasseuses sous le drapeau sudiste, les sons résolument joués et live, les flows laidbacks assimilés à l'époque aux artistes de la côte ouest (ce qui leur vaudra même d'être présent sur la BO de Menace 2 Society avec leur classique Pocket Full of Shells) alors que l'originalité et la créativité purement texasienne ne fait aucun doute. Plus tard deux featurings les feront réellement explosés auprès du grand public américain :Big Pimpin avec Jay-Z (encore lui...) en 1999 et Sippin on Sizzurp avec les Three 6 Mafia en 2000. Le groupe prend la place qui lui ait du. ensuite Pimp C déconne, fait trop son pimp. Pimp C va en prison. Free Pimp C dans tous les textes sudistes. Pimp C. est dehors. Bun a sorti son solo dans l'attente (très bon d'ailleurs), Pimp en fait de même (moins réussi en fait) mais la véritable attente vient maintenant: un nouveau double album, Underground Kingz(Jive), prévu pour décembre 2006. Le premier single est là et c'est exactement ce qu'on attendait. De plus est prévu sur cet album un track produit par Marley Marl avec G Rap et le Kane. Les anciens se retrouvent. A la production du reste, on parle de LiL Jon, Jazze Pha, Swizz Beats, Scarface (ah bon?) et bien sûr Pimp C. Parmi les autres invités, on retrouve Rick Ross, Slim Thug, Willie D(!!!), Three 6 Mafia et le crooner Sleepy Brown(!!!!!).Bref Longue vie aux rois du Texas, Houston Baby!

Deux nouveaux tracks à D/L:
Talib Kweli feat UGK - Cuntry Cuzins
(extrait du prochain album de Kweli, EarDrums)
UGK - The Game Belong To Me
(extrait du prochain album, Underground Kingz)

Deux albums à D/L:


UGK - Super Tight... (1994)


UGK - Ridin' Dirty (1996)


Petite sélection video:
UGK - it's supposed to bubble (1994 - Super Tight)


Three 6 Mafia & UGK - sippin on sizzurp
(2000- When the smoke clears)


Bun B - Drapped Remix (Tribute to Dj Screw)
(2005-Trill)


Bun B w. Pimp C, Young Jeezy & Z-Ro - Get Throwed Remix
(2005-Trill)


T.I. feat UGK -Front Back (Side to Side)
(2006-tha King)


Bun B live - Pocket Full of Stones at SXSW

mardi 24 octobre 2006

Enfin


01. We Got It 4 Cheap f/Spanish Lee
02. Momma, I'm So Sorry
03. Mr. Me Too f/Pharrell
04. What It Do (Wamp Wamp) f/Slim Thug
05. Ride Around Shining
06. Dirty Money
07. New World
08. Keys Open Doors
09. Ain't Cha f/The Re-Up Gang
10. Trill
11. Chinese New Year f/Rosco P. Coldchain
12. Nightmares f/Bilal

Ca y est, après une attente insoutenable, le deuxième album des Clipse, séquestré chez Jive depuis quelques années, repoussé, retravaillé mais finalement jamais leaké, arrivera dans les bacs fin novembre... ou début décembre... Le suspense continue mais le tracklist est là, les extraits sont probants et l'envie certaine d'avoir ce disque entre ses mains ne cesse de grandir. Un gros XXL pour le mag, on ne sait pas encore si on sera en accord sur le terme de classique mais un très bon album, on est quasi certain (je parle à la troisième personne maintenant, c'est plus frais). Les invités ne sont pas légion, juste Star Trak / Re-Up Gang. Ca nous va. La preuve en image avec l'apparition remarquée de Slim Thug sur un Wamp Wamp single


The Clipse - Wamp wamp feat. Slim Thug


Bonus: The Clipse - At you door feat Pharrell & Roscoe P. Colchain

lundi 23 octobre 2006

Go Dumb Dumb Dumb


The Federation est vraiment en passe de devenir mon groupe préféré de rap. J'attend avec impatience leur nouvel album 'It's Whateva' (déjà chroniqué dans le dernier XXL) après les deux singles explosifs Stunna Glasses at Nite avec leur pote légendaire E-40 et 18Dummy. Rick Rock (merde tout le monde s'appelle Rick ou quoi?) n'a pas son pareil pour foutre la merde sur le dancefloor et parmi les trois fous, Stresmatic se démarque comme un leader avec les meilleurs couplets et une bonne prestance toute en gardant une alchimie assez folle et remarquable avec ces deux compères.Ne nous mentons pas, ce nouveau mouvement plein de créatine, de nouveautés et d'entouthiasme appelé Hyphy, c'est eux. Avec Mac Dre en précurseur et Keak Da Sneak, Turf Talk, Mistah F.A.B et le soutien des anciens comme E-40 ou Too $hort, ce mouvement n'est plus un style musical. C'est l'état d'esprit de la Yay Area. Une explosion, une nation. Et Federation est le drapeau.

The Federation - 18 Dummy


et revenons 2 ans en arrière


The Federation feat E-40 - Hyphy


The Federation - Donkey

mercredi 18 octobre 2006

Tribute With The Roots

VH1 HIP HOP HONORS 2006


Africa Bambatta tribute featuring George Clinton, Bootsy Collins, Q-Tip, Black Thought, Fat Joe, Erykah Badu and The Roots Band hosted by OutKast


Rakim Tribute featuring Talib Kweli, Black Thought, Styles P, Raekwon, Rakim himself and The Roots Band hosted by Common


Mc Lyte Tribute featuring Lyte herself, Lil' Kim, Remy Ma Da Brat and The Roots Band hosted by Yo Yo

Le Retour du Patron

Jay-Z - Show me what you got (produit par Just Blaze)

Ok tout le monde a son petit mot à dire sur les deux tracks de Jay-Z leakés ces derniers jours. Le Show Me What You Got n'avait pas convaincu grand monde (à part moi... and Waves!! and Waves!!) et le Kingdom Come, bien qu'un cran au dessus lyricalement, laisse encore perplexe beaucoup de monde. Certains pensent que Hova aurait du rester à la retraite, d'autres qu'ils se reposent sur ses lauriers, recommencant tout juste l'histoire là il l'avait laissé, après le Black Album et le Madison Square Garden. Il est vrai que sa tournée internationale ressemble à un Fade to Black du pauvre (ça reste toujours un Fade to Black!! Et puis Nas, Beyoncé, Chris Martin et Gwyneth Paltrow à Wembley!!??!!), que ces deux sons produit par Just Blaze ne sont peut être pas les hits escomptés mais je pense vraiment que Hova a un as dans sa manche. Je pense même que ces deux tracks ne seront pas sur l'album, que le patron veut juste marquer son retour, dire qu'il est là, qu'il faut compter avec lui cette année. Et on le voit! Monaco, Champion et Championne d'Indy 500 et de Nascar, Belles Caisses, Gucci Sneakers, Poker, Gros yatchs, le patron est là!! Avec ou sans ce clip, je pense que Shawn Carter a démarré son retour avec éclats.


Kingdom Come est lui aussi un track spécial. Boucler de cette façon le surjoué Super Freak de Rick James, c'est juste démontrer une fois de plus les talents d'un producteur hors norme. Just Blaze reste un être à part, un nerd bourré de soul et de groove. Pour preuve cette video mélant humour Clerksien, Mythologie Starwarzienne et Batterie de Folie.

The Making of Show Em What You Got


Et que vous soyez fan ou non de comics, Lisez ou Relisez le Kindom Come de Alex Ross et Mark Waid, vous comprendrez surement mieux le titre de ce retour du Jay-Hova.

mardi 17 octobre 2006

Beat Session 2006


Hey ce soir c'est Beat Session, l'émission hiphop dont tu as besoin. Donc si tu aimes la ligne directrice de ce blog, les sons et l'esprit, Viens là >> http://beatsession.blogspot.com Tout y est! Podcast, Ecoute en ligne, DownLoad, Playlists...
Au programme ce soir, Hi-Tek en album de la semaine, des news de toute beauté, un focus Jurassic 5 pour leur concert samedi à Paris, un Rookie Game détonnant et du gangsta rap français.
Et le site de la radio a changé lui aussi >> www.orleans.radio-campus.org

vendredi 13 octobre 2006

Justin, Timbo & T.I.P

Justin Timberlake feat T.I - My Love (prod.Timbaland)
Enfin un clip pour le meilleur track du meilleur album pop 2006
L'interlude présente sur l'album est en intro du clip. Bonheur!
Le reste? de la dance, de la classe et de la danse

jeudi 12 octobre 2006

G.O.A.T part One: Le Glaçon



Parmi les mcs que j'écoute regulièrement pour l'ensemble de leur carrière, Ice Cube se démarque largement. Avec son début fracassant chez les Niggaz with Attitude puis son entrée solo des plus remarquables avec un son très proche de Public Enemy version ouest, Cube est vite devenu une figure incontournable de la culture HipHop dans son ensemble et de la WestSide en particulier. Pour l'anecdote, mon album préféré reste Death Cerficate, petite bombe funky, brulôt violent et engagé, premier véritable album de rap gangsta ET conscient bourré de lifestyle, de concepts et de messages, Edutainment à la KRS, cohérent de bout en bout. Et la cover est cultissime. Le EP sorti juste avant, Kill at Will est lui aussi une pièce maitresse avec Sir Jinx et Chuck D. LA période du grand Cube pour moi, back in early 90's.

Petite selection de videos pour remettre les choses à leur place.

N.W.A - Straight outta Compton
LE track qui a mis Los Angeles puis Compton sur la carte.



Ice Cube - Jackin' 4 Beats from Kill at Will EP
Le talent de Cube dans toute sa splendeur avec enchainements de beats impérissables


Ice Cube - Dead Homiez from Kill at Will EP
Et on verse de la liqueur sur le cimetière... Culte.


Ice Cube - Steady mobin' from Death Certificate
Peut être mon track préféré de Cube sur mon album préféré du Cube


Ice Cube - True to the game from Death Certificate
Ce clip a été censuré et est finalement sortie en cassette video en 1992. Al'ancienne!! Video Tapes!!


Ice Cube - It was a good day from The Predator
ou comment Ice Cube conforte ses talents de storyteller des ghettos de la ouest side. Incontournable.


Ice Cube - Wicked from The Predator
Un Hit


Ice Cube - Really Doe from Lethal Injection
Un autre Hit


Dr.Dre & Ice Cube - Natural Born Killaz from Murder Was The Case OST
La puissance de ce son est énorme. A chaque écoute, je me reprend une nouvelle claque! Et c'était en 1994...


mercredi 11 octobre 2006

Mea Culpa X

Dans la vie, on fait des erreurs. Quand le premier album d'Xzibit, At the Speed of Life, arrive dans les bacs en 1996, il y avait tout ce que je demandais à l'époque. Une voix reconnaissable, roccailleuse, un flow efficace, de bonnes prods, Dj Muggs (eh oui j'ai été ce fan de Cypress Hill), Mobb Deep, du violon, Loud Records, Ras Kass, Likwit Crew & Co, des paparazzi, bref la totale. J'étais fan. Puis ma croisade anti mainstream a rencontré un X to the Z à conspuer de toute urgence. Aftermath, Dr.Dre, X, brrrrrr. Quelques apparitions par ci par là me plaisaient plus ou moins mais la caricature devenait tellement facile, simple et pas drôle. LA VOIX. Un peu comme Mr. Rougemont dans les Trois Frères. Blague.

Puis arrive le nouvel extrait d'un album pas vraiment attendu. Thank You. Vu qu'il me remercie de toutes ces années de mépris et de blagues douteuses, je me dis qu'au fond, ce n'est pas un mauvais bougre et jette une oreille dessus entre deux tracks de Jay-Z. Et là... Je ravale tous mes crachats. XZIBIT revient avec du vrai rap. Soyez en sûr. L'époque d'At the Speed of Life revient dans mes synapses. Mes gouts d'adolescent reprennent leur droit. C'est fou, ado je voulais des textes conscient, "adultes" dans toutes mes écoutes et maintenant que je suis sensé être adulte, les textes les plus débiles mais stylés sont devenus mon credo. J'apprend des choses sur moi même. C'est beau. Thank YOU, Xzibit.

Xzibit "Thank You" on David Letterman


allez, un peu d'adulte pour la route:
The Game: 'Strip Club (RMX)' featuring Snoop Dogg, Ice Cube and Xzibit

lundi 9 octobre 2006

Les Origines



Parmi les influences multiples de l'imaginaire de mon esprit malade, The Voice a une place privilégiée. En plus d'une sensibilité artistique vraiment extraordinaire et une classe toujours exemplaire, c'est surtout tout l'environnement de Frank Sinatra qui le rend si légendaire et si proche de mes sources. Avec un Thema Arte de la plus grande noblesse hier soir, on se replonge dans toutes les histoires de mafia,de trafic d'influences, de législation sur le jeu, de casinos inscrits dans l'histoire avec des spectacles music-hall completement dingues. Sinatra est le premier Hiphop Business man à l'Américaine. Immigré italien, voyou avec bagou, arrogant, croqueur de femmes, toujours de beaux habits à n'importe quelle heure du jour et de la nuit,entrepreneur, liens troubles avec la mafia et la politique, une classe naturelle, fasciné par les grands de ce monde qu'il touche du bout des doigts, grandeur et décadence, ascension et déchéance, Frankie possède maison de disque, production de films, maison d'edition, licences de jeux au Nevada, deux casinos à Las Vegas, il fait dans l'immobilier, l'assurance, le business. Sinatra est une marque. La première marque musicale du siècle du business. Premier point commun avec la générations 80's. La rue, la débrouillardise, la gagne, bernard tapie est encore dans le coin.
Le deuxième gros point commun, c'est le crew. En 1960, Sinatra lance le Rat Pack: un collocollègue des premiers instants, Dino, un noir bourré de talent, Sammy (à cette époque c'est une vraie prise de position), un comique qui ne rit jamais, Bishop et un acteur raté mais marié à la soeur de JFK, Lawford. La Bande. Un Spectacle. Le Sommet. Au début des années 60, ce crew tiendra le monde entier dans le creu de sa main avec un bo$$, Frankie. Une éthique: l'entertainment à tout prix, l'improvisation, la déconne, la classe avec un grand C! La première version de Ocean Eleven, c'est eux, plus proche de la démonstration de force ShowBusinessique que de la version de Soderbergh. Des individualités qui forment un tout, des talents dingues dans un même monde, un peu comme le Wu première époque, chacun apporte sa pierre à l'édifice. Camaraderie, sens du spectacle, de l'honneur et de la fête: Le Rat Pack est le premier crew de l'histoire du Hiphop.

Maintenant plongez vous dans l'ambiance

The Rat Pack Live at The Sands, Coba Room 1963












On retrouve ici au légendaire The Sands en 1963, la base du Rat Pack, Frankie, Dean & Sammy, les trois potos. Bishop commencait à s'écarter, il n'avait pas le mm rythme de vie et Lawford a été écarté par Sinatra lorsque les Kennedys sont partis en croisade contre la mafia avant le meutre de Dallas.

Résumé pour les fainéants:Frank Sinatra est plus hiphop que Tony Montana

mardi 3 octobre 2006

Superlatifs


Jay-Z // Paris, Zénith, 29 septembre 2006

Un bel après midi de septembre, l'été indien comme dit Joe, les Champs Elysées comme dit Joe, les petits pains au chocolat comme dit Joe. Un concert de Jay-Z, ça ne se rate pas, impossible. Même lorsque le prix est sensiblement égal à un vingtième de mon salaire, que la salle du Zenith n'est pas franchement attirante, on ne peut pas rater le Jay-Hova, le meilleur rappeur du monde, notre directeur à tous, n'ayons pas peur des mots! Le spectacle est GIGANTESQUE, Jay-Z est GRAND, Green Lantern est EFFICACE, Memphis Bleek est LA, les pyrotechnies sont FOLLES, 6000 personnes criant HOVA, avec le signe du ROC, c'est DINGUE. 1h30 de SHOW, une voix que ne bouge PAS, un souffle CONSTANT, une energie EXTRAORDINNAIiiiiiiiiIRE, un charisme HORS NORME, une suite IMPENSABLE de HITS. J'ai pris ma CLAQUE de rap. MERCI.

Sinon Rick Ross sur scène, c'est NUL.

dimanche 1 octobre 2006

Automn's Anthems



Qu'ils soient remixs de précision, collaborations de all stars accomplies ou featurings exclusifs autour d'un thème fédérateur, les anthems sont le ciment du hiphop, la quintessence de l'esprit Golden Age avec des posse cut comme The Symphony, les hits du Wu Tang ou WWIII de Swizz Beats. Voici ma selection des Anthems de feuilles mortes 2006:

Mos Def, Jean Grae & Memphis Bleek - Crooklyn Dodgers 3 (prod. 9th Wonder)
9th Wonder s'attaque à une institution, le Crooklyn Dodgers, Hymne inventé pour la BO de Crooklyn de Spike Lee et réitéré sur sa suite Clockers avec toujours un casting de choix et un beatmaker légendaire. Après ATCQ et Dj Premier, 9th Wonder sélectionne les Brooklynites 2006 avec le retour du grand Mos Def(il rappe!!!), la touche féminine de Jean Grae en grande forme et le Marcy's Hova Collègue, Memphis Bleek plutot agréablement surprenant. Ca tourne bien, à vous de juger si ça rivalise avec les originaux!

Termanology feat Lil'Fame & Papoose - Watch how it go down remix(prod. Dj Premier)
Prenez un hit, ajoutez un énervé et un hypeman, secouez avec le Big Pun 2006 vivant( i'm not a player, i just f***k a lot! grrr) et une prod on ne peut plus street et vous obtenez un anthem de l'automne.

Hi-Tek feat Jadakiss, Papoose, Talib Kweli & Raekwon - Where it started at (New York)
L'album d'Hi-Tek risque d'être pour moi la bonne surprise de cette fin d'année. Les prods sont excellentes, les invités sont utilisés à très bon escient pour en sortir le meilleur, les prestations de Hi-Tek derrière le mic se bonifient et retrouver Kweli sur autant de tracks rappellent de bien bons souvenirs. Et voici l'anthem qui va avec un bon album, New York de retour sur la carte. Franchement avec Ghostface à la place de Raekwon et Saigon à la place de Papoose, il aurait fait mon anthem mais là c'est déjà très bon, chaque mc donne le meilleur.

E-40 - Tell Me When To Go (Bay Area Remix) w/B-Legit, San Quinn, Clyde Carson, Turf Talk, Richie Rich, PSD, The Federation, Dem Hoodstarz, Messy Marv, Mistah FAB, Yukmouth, Big Rich, J. Diggs, Balance & Too $hort
Alors là... Toute la Bay derrière LE anthem Yay Hyphy 2006 signé E-40. Droop E rajoute ses nappes déjantées paranoiaques pour sept minutes trente secondes de folie. Les anciens légendaires(Too $hort, Richie Rich, B-Legit, San Quinn) se mélangent aux nouveaux dans le sens du vent(Turf Talk, Balance, Mistah FAB, Dem Hoodstarz), tous les styles de la Bay, la vraie. Indispensable!

Maintenant vous pouvez affronter le marron, le jaune et le bordeaux!

vendredi 22 septembre 2006

Underrated Favorites # 1 : Family First

Quand je fais le tour de mon Itunes, j'aperçois souvent des mecs qui n'ont jamais eu (pour l'instant!) le succès qu'ils méritaient. Des Mcs qui rappent sec, qui démontrent à chaque apparition que leur présence est indispensable. Des gars qui se font rares ,dont les albums ne sortent jamais et toujours en retard sans réel impact et donc, dont chaque apparition devient comme un mini événement à lui tout seul. Pour illustrer cette catégorie d'artistes entre deux eaux, je ne pouvais pas commencer par quelqu'un d'autre que Teflon.



Membre de la First Family avec les monstrueux M.O.P, originaires de la même partie de Brooklyn, Brownsville, le style de Teflon se rapproche de celui de ces compères avec une voix rocailleuse, arrachée mais plus de nuances et des placements d'une technique implacable. Présent depuis plus d'une dizaine d'années, on aperçoit quelques traces discographiques de Tef en solo, des maxis White Label produit par Primo ou Laze E Laze et un album méconnu pourtant très bon, My Will en 1997. Eternel troisième larron du Mash Out Posse, on le retrouve sur des titres clés comme Firing Squad, New Jack City, Ante Up Remix, 4 Alarm Blaze avec Jay-Z et son sample de Mr. Balboa, que du Lourd!
Une signature chez Def Jam en 2001 qui n'aboutit à rien, une mixtape Bad News hostée par Big Mike avec tous ces plus grosses apparitions + des news début 2006, des tracks éparpillées sur toutes les dernières mixtapes de Dj Premier, le buzz monte mais le disque ne sort pas. Il devrait s'appeller Contraband, sortir en indé par le biais du Work of Mart de Primo. Espérons que ces prods pour Xtina lui permettront enfin de sortir cet opus attendu!

quelques keys tracks:
Teflon - Sh#t Happens extrait de son premier album My Will-1997
Teflon - Game of Life extrait de son premier album My Will-1997
Teflon - Murder produit par Dj Premier
Teflon - Welcome Back intro de Ghetto Warfare,
l'album de M.O.P prévu sur Roc A Fella (qui n'est jamais sorti...)

M.O.P - Instigator feat Teflon extrait de Ghetto Warfare

et hop la video la plus rock n roll du hiphop: Ante Up Remix!

mercredi 20 septembre 2006

La Fédé portent des lunettes de soleil la nuit. Il faut que cela soit dit.

Ok je suis en retard ce track est LE Club Banger de la Bay de cet été. Vu que demain, c'est l'automne, on va faire péter le club qui sommeille en vous une dernière fois accompagné d'un danseur amateur fou. YOU'RE READY? LET'S PLAY!



Et pour les eightiesiens éclairés et nostalgiques, on ressort le Cory Hart, explosif.



et le MP3 pour votre Ipod :
Federation feat E-40 // Stunna Glasses At Nite

dimanche 17 septembre 2006

La fin d'un règne



Alors que les turpitudes présidentielles s'accélèrent, les Ségolène en maillot de bain ou énervées contre les MJS, les Nicolas texan et leurs potes showbises, les éléphants de la rose, les Arlette et Jean-Marie immortels. On en oublie l'actuel postérieur placé sur le siège éjectable. Jacquot n'a pas toujours été synonyme de gaffes, de blagues et de bon franchouillard. Dans les fameuses années 80, il se trouve être le dynamique concurrent de Mitterand, le libéralisme libérateur, l'opposition grandissante, un mouvement d'union, de rassemblement, le changement. Ce temps est lointain et très subjectif mais à l'écoute de ce magnifique titre élancé et tellement propre, on se dit que Chichi a toujours être très proche des jeunes grâce à ce modernisme irréel. Des arrangements gigantesques, des placements culottés, des breaks et des ponts de toutes beautés, voici ce que la politique à de plus exemplaire à nous apporter!

RPR - Jacques Chirac Maintenant (1988)



Sinon votez Nicolas Hulot!

En bonus, d'autres petites pépites --- Félicitations Jean-Marie!

mercredi 13 septembre 2006

Ten


Tupac Shakur - june 16th, 1971 / september 13th, 1996

vendredi 8 septembre 2006

Ma BO de MIAMI VICE



Si j'avais du faire vraiment la bande son de la série en 2006 avec le véritable son de Miami, j'aurais pris ça:

Dre feat Fat Joe, The Game, Pusha T (The Clipse), Rick Ross & Dirtbag - Chevy Ridin High RMX
Le top du top, le hit ultime de Miami, tellement de grands noms et de claques, mention spéciale à Pusha T qui n'a rien de Miami si ce n'est la classe.

Rick Ross feat Dre - Blow
Le nouveau hit de Rick, le pote de Noriega - Whip it Whip it real hard! -,encore une bombe signée Cool & Dre.

C-Ride & Dre - Pushin
Cool & Dre toujours dans la place avec C-Ride, totalement Miami!!!

Dirtbag - Here We Go
La dernière signature du label de Cool & Dre, Epidemic. Une prod de Timbo. Une valeur montante!

Dj Khaled feat Trick Daddy, Pitbull & Rick Ross
Le Dj le plus important de la ville avec ces plus grands représentants actuels. Sorti sur son album 'Listen' avant l'été.

En gros, vous avez deviné Cool & Dre sont les Sonny Crockett et Ricardo Tubbs 2006. On attend pour bientôt l'album de Dre qui ne devrait pas nous faire mentir.

jeudi 7 septembre 2006

DJ Double R - La preuve par Trois



Il y a 20 ans, Russel Simmons et Rick Rubin , un noir et un blanc, inventaient le hiphop moderne. Tendance Hardcore. Le rap sort pourtant ainsi de ses clivages sociaux et explose dans le monde entier. Cette évolution extraordinaire d'énergie, de programmation de beats, de mélanges rock-hiphop, de collages aboutit sur le début d'un dynastie monstrueuse: Def Jam. Le point de départ exact de la machine est un classique du genre, le maxi de T La Rock and Jazzy J ‘It’s Yours’ en 1984, première production de Rick Rubin. Déjà ça annonce la couleur. Puis Dj Double R aka Rick Rubin s'attèle à la production d'un jeune chien fou de 16 ans qui mord la vie et le beat avec une vitalité exemplaire et un style percutant. Ladies Love Cool James devient une star en l'espace d'un maxi 'I can't live without my radio'. Ensuite il expose à la face du monde le rap blanc avec un groupe de potes à moitié punk/trash, il produit 'Rock Hard', le maxi de la propulsion des Beastie Boys. Russel Simmons avait déjà dans sa besace le groupe de son petit frère, Run des Run DMC , véritable phénomène au début des années 80'sL'équipe est au complet. Alors en 1985-86 sortent coup sur coup les trois albums ultimes du son Rick Rubin: LL Cool J ' Radio', Beastie Boys 'Licensed to ill' et Run DMC 'Raising Hell'. Le succès est au rendez-vous, Run DMC assurent le premier disque de platine de la rapmusic (!!!), les Beastie et LL deviendront des exemples de pérénité, le rap s'impose comme un nouveau style musical à travers le monde entier. Avant de quitter Def Jam(plus ou moins en même temps que les Beastie dont il était le dj sur scène), Rick Rubin s'attèlera avec les frères Shocklee à la production d'un premier album mythique 'Yo! Bumrush the Show' de Public Enemy. Re-Claque. Il fondra ensuite son propre label, Def American pour produire des groupes comme Slayer, Danzig, Masters of Reality, The Cult et Wolfsbane, mais aussi le comédien de stand-up très controversé Andrew Dice Clayet surtout l'album révolutionnaire des Red Hot Chili Peppers 'Blood Sugar Sex Magik'. On le verra plus tard aux manettes de System of Down, Johnny Cash, Rage Against the Machine, Audioslave, Limp Bizkit, Lil'Jon, Justin Timberlake... Infatiguable!
Mais l'impact de ces trois albums classiques tellement rapprochés dans le temps restera longtemps comme une ombre sur le hiphop avant le début des années 90 et la naissance de milliers de styles différents. Il y a vingt ans, le hiphop était Rick Rubin.

Def Jam Commercial 1986
avec Beastie Boys, Run DMC, LL Cool J & Chuck D



LL Cool J - Rock the Bells chez Soul Train en 1986


Beastie Boys live back in 80's
avec Fight for your right. Bien débile!!



Run DMC avec un grand classique 'It's Tricky'


Extrait du film Krush Groove, la Genèse de Def Jam avec une apparition très remarquée de LL Cool J - 1986


Un autre hit produit par Rick en 1988
LL Cool J 'Goin Back To Cali'



En bonus le making of de '99 problems' de Jay-Z produit et réalisé chez Rick Rubin extrait du DVD Fade to Black qu'il faut absolument voir dans sa vie - 2003

mercredi 6 septembre 2006

Le rap est toujours dangeureux



Après les VMAs de Justin, voici ceux de Mos Def. Illégaux. La preuve qu'on peut encore être subversif en 2006. Coupé en pleine interprétation de 'Katrina Clap', comment faire plus symbolique? J'ai pas vraiment grand chose à rajouter, les images parlent d'elle même. Le rap dérange toujours. C'est plutôt une bonne nouvelle.


Pour ceux qui veulent poursuivre l'aventure dans les salles de ciné, Dave Chappelle's Block Party sort aujourd'hui en France. Réalisé par Gondry (encore lui!!) avec des lives de Mos Def & Talib Kweli, The Roots, The Fugees, Kanye West, Common, Dead Prez et toute la clique Okayplayer. Je ne saurais que vivement vous le conseiller.

lundi 4 septembre 2006

Bay Area Bulletin n°1: Life is...


Commençons par le commencement. 1985. Oakland. Crack. The Mack. TR-808. Dangerous Music. Indépendant. Coffre de voiture. Cassettes. A la pelle. Too $hort est vraiment l'archétype de la réussite dans les règles, le Do It Yourself par excellence. Ses premières tapes imposant son style de souteneur violent et mysogine posé sur des sons basiques, synthétiques et tellement efficaces se vendent comme des petits pains dans les rues de Oakland, San Francisco et ses environs. Après avoir diffusé sa réputation régionalement avec ses propres moyens, Too $hort se fait repéré par le major JIVE et sort son premier disque d'or Born To Mack en 1988 puis son premier disque de platine (il en a six en tout! Pour l'instant...), le classique parmis les classiques, Life is ... Too $hort. La légende de la Bay est née. Aujourd'hui son 16ème album(!!!) est dans les bacs, 'Blow the Whistle', maintenant secondé par Lil Jon et un son entre Atlanta et la Bay. Les thèmes n'ont pas changé. La sensation est intacte et ses dernières apparitions sont là pour le prouver. Avoir 40 ans et être encore dans l'ère du temps, ce n'est pas donné à tous...

Too $hort & Mistah Fab - Sideshow 2006
produit par Traxmillion le nouveau chouchou Hyphy
The Wolf Pack feat Too $hort & Mistah Fab - Vans
un hit en puissance qui ose la comparaison entre les Vans et les Sneakers de rappeurs(Oh!). Et Mistah Fab qui cite Steve Caballero en vieux de la vieille!!
Kelis feat Too $hort - Bossy (Sebastian Rmx)
Le premier single du nouvel album de Kelis, super ATLHYPHY présenté sous sa version RMX Ed Bangers style

Bonus back in the 80's:
Too $hort - Mack Attack
classique parmis les classiques avec sa reprise version 2005+deux mc's d'envergure
Bun-B feat Too $hort & Juvenile - Who need a 'B'?

Conclusion: TR-808 fo'Life!!

samedi 2 septembre 2006

Le renouveau de la popmusic


Justin Timberlake
FutureSex/LoveSounds

1. Futuresex/Lovesound (prod by Timbaland)
2. Sexyback (produced by Timbaland)
3. Sexy Ladies/Let Me Talk to You Prelude (prod by Timbaland)
4. My Love w/ TI (prod by Timbaland)
5. Lovestoned/I Think She Knows Interlude (prod by Timbaland)
6. What Goes Around.../...Comes Around Interlude (prod by Timbaland)
7. Chop Me Up w/ Three 6 Mafia (prod by Timbaland)
8. Damn Girl w/ Will I Am (prod by Will I Am)
9. Summer Love/Set the Mood Prelude (prod by Timbaland)
10. Until the End of Time (prod by Timbaland)
11. Losing My Way (prod by Timbaland)
12. (Another Song) All Over Again (prod by Rick Rubin)
Bonus:13. Pose w/ Snoop Dogg (prod by Will I Am)

Et voilà, Justin est de retour et Timbo est aux manettes à 90%!! Suite logique de son travail avec Nelly Furtado, Timbaland sort des productions dingues, des sons nouveaux, complètement dansants et intelligents, des claviers très 80's, des rythmiques extraordinaires. Justin quand à lui a pris de l'assurance depuis son désormais classic premier album. Le style est épuré, plus percutant, énergique, moins de place pour les envolées fleur bleues merdiques, tout est efficace. Le tout parle de Sex, d'Amour et de Club. Le trio parfait. TI et Three 6 assurent les invités rap bankables et tellement contemporains. Les choix musicaux sont des réussites et les hits s'enchainent: 'FutureSexLoveSound',résurgence logique du travail de Timbo avec Nelly, 'Sexy Back' (mais merde c'est de la trance!!!), le véritable Funk 80's 'Sexy Ladies', l'énorme archicuté 'My Love', le disco-dance 'Lovestoned'et ses longues nappes de violons, que du tube!! Le plus fou c'est aussi les multiples interludes que Timbo a réalisées, qui rajoutent un côté surproduit, blindé d'arrangements, vraiment du beau travail surtout que les beats d'interlude sont souvent les plus réussis(l'enchainement Let me talk to you/ My Love est juste dingue- et quand Three Six arrivent sur Chop me up- WHOAW!). A noter aussi la présence de Will I Am et Rick Rubin qui changent un peu la direction de l'album sur la fin avec des instrumentations plus jouées et des arrangements sympathiques (j'aurais vu un Rick Rubin plus virulent mais c'est marrant de le voir sur un truc ballad comme ça). Donc on lâche un petit peu sur la fin mais le reste de l'album s'écoute vraiment d'une traite avec une ambition vraiment à l'image de la pochette: PERCER LE DANCEFLOOR AVEC CLASSE ET SUCCES

BEST CUTS (MP3s):
My Love feat TI
Chop Me Up feat Timbaland & Three Six Mafia
Summer Love/Set The Mood Prelude (pour les amours d'été, c'est mieux que Laurent Voulzy...)


En plus, c'était les MTV's VMA cette semaine et Justin et Timbo sur scène avec le grand show - My Love et Sexy Back. La chorégraphie. WHOAW!

2006 MTV's VMA - Justin & Timbo performance

vendredi 1 septembre 2006

StoryTelling


Il y a peu d'artistes hiphop français qui suscite encore chez moi un entouthiasme débordant quand approche la date de la prochaine sortie. Mais il y a Oxmo Puccino. Artiste orfèvre depuis son premier opus 'Opera Puccino' pendant l'âge d'or du rap en france, Oxmo distille un style hors du commun avec une écriture très personnelle, décortiquée, analysée et même scandée par Fabrice Lucchini lors de ces stand-ups. Après un deuxième album incompris et pourtant tellement riche et dense ('j'ai mal au mic' est surement un de ses titres les plus dingues), il revient avec une réussite, le cactus de sibérie.Vient maintenant l'heure du tournant avec une signature chez Blue Note france et un groupe, Jazz Bastards. Sur cet album qui sort le 25 septembre, il revient à ses premiers amours: le storytelling. Le lieu principal: le lipopette bar. Des personnages s'y croisent, oxmo les racontent, les histoires s'entrecroisent, les destins s'entrechoquent, oxmo les exploitent. A la manière d'un Slick Rick, Oxmo a un magnifique sens de la narration qui sera cette fois ci relevé par une instrumentation jazz de haut niveau. Ca y est, j'en ai l'eau à la bouche...


Oxmo Puccino & Jazz Bastards
Au Lipopette Bar

01. Perdre et Gagner
02. Au Lipopette Bar
03. Quoi Qu'il En Soit
04. Depuis (Interlude 1)
05. Où Est Billie?
06. Conte De Fée
07. Tito
08. La Roulette Russe
09. Black Popaye
10. Ceux Qui Disent (Interlude 2)
11. La Femme De Sa Nuit (Le Final)
12. Nirvana

un extrait:perdre ou gagner
Le très bon blog d'oxmo


Teaser de l'album


Concert Privé M6
avec deux extraits du nouvel album + l'enfant seul ft/Diam's

jeudi 31 août 2006

La dictature du suspense



Comme M6 diffuse ce soir les premiers épisodes de Prison Break et que je suis déjà complètement 'addict' de la seconde saison (c'est reparti ouais!!!!!), je pense que c'est une belle journée pour penser à nos amis les pauvres scénaristes de séries. Combien de pressions de la production, des acteurs, du public, ces pauvres diables sont ils obligés de supporter? Ils sont nés avec une épée de damoclès au dessus de la tête: inventer le plus de rebondissements possibles et imaginables tout en restant crédibles et dans la direction de la série. Prévu pour une saison mais déjà deux à leurs actifs, les scénaristes de Prison Break ne sont pas les moins travailleurs. Spécialistes des histoires à tiroir, servis par une réalisation active et un univers bourré de codes et de dangers perpétuels, ils naviguent toujours sur un fil, leurs actions dictées par un seul precepte: la dictature du suspense. On leur accorde de temps en temps quelques envolées lyriques, deux-trois extractions fleur bleues pour toucher une nouvelle clientèle mais le principal adversaire d'un scénariste de série, c'est la tranquilité, la routine, le calme. Je les imagine en fin de journée, après leur 158ème café, l'air hagard, le regard vide à chercher ,dans tout ce qui bouge encore, le rebondissement ultime, la pirouette du siècle. Soumis au stress pour créer le stress. Intense! Car une fois que le ton est donné, il est impossible de redescendre, il faut toujours surenchérir sans que le public ne se lasse. Trouver l'idée qui fonctionne, l'action qui marche, le suspense qu'il faut avec les personnages adaptés. D'ailleurs certains disparaissent sous ce flow d'hyperactivité, on les laisse sur le bord du chemin, abandonnés là par manque de résultat. A se relire, une série comme Prison Break est le capitalisme à son paroxysme ,cultivé par le stress, la flexibilité des personnages et de la direction de la série, les scénaristes doivent s'adapter au marché, délocaliser leur idées et cultiver leur rendement. Les rebondissements, c'est comme les bénéfices, il faut impérativement que ça ne s'arrête jamais! Pour notre plus grand plaisir...

Prison Break - Season 2 Trailer

mardi 29 août 2006

La théorie du jeu


The Roots - Game Theory
114-Dilltastic Vol Won(derful)
115-False Media featuring Wadud Ahmad
116-Game Theory featuring Malik B.
117-Don't Feel Right featuring Maimouna Youssef
118-In The Music featuring Malik B. and Porn
119-Take It There featuring Wadud Ahman & Dice Raw
120-Baby featuring John McGlinchey
121-Here I Come featuring Dice Raw and Malik B.
122-Long Time featuring Peedi Peedi, Bunny Sigler &...
123-Livin' In A New World featuring John McGlinchey
124-Clock With No Hands featuring Mercedes Martinez
125-Atonement featuring Jack Davey
126-Can't Stop This Dilltastic Vol Won(derful)

Ces jours-ci sort dans les bacs le nouvel album de The Roots. Le septième en date(ou le 8eme selon Dabee!). Quelle longévité exemplaire! Les afficionados savent que chaque nouvel album amène un nouveau son, une créativité de chaque instant et une qualité d'arrangements très personnels. Dans la tourmente de l'ouragan Katrina, les désordres militaires en Irak et le gestion minable du gouvernement Bush, The Roots prend à contre courant la tendance 'Dumb' actuelle pour revenir sur le devant de la scène avec un album sombre, un discours politique et social très fort, du rap 'conscient' comme on dit. Pas toujours synomyme de qualité d'ailleurs. Mais là, en 13 titres, Black Thought démonte le niveau, prouvant encore une fois au monde du rap ses qualités indéniables de lyricist. Les thèmes sont forts, l'ambiance du disque s'en ressent avec des batteries très appuyées, énergiques et claquantes développées d'une main de maître par ?Love, l'irréprochable (merde sur in the music, c'est juste dingue...). Des titres comme Game Theory, Don't Feel Right ou In the music sont de véritables bangers à mi-chemin entre Things Fall Apart et Phrenology. Dans le line-up des mcs, on retrouve Malik B. qui avait disparu depuis 2000 pour cause de désintox et bien sûr Dice Raw qui assure un gros couplet sur le survitaminé et surprenant 'Here I come'. J*Davey, le renouveau de la native tongue selon ?Love, assure une très belle prestation sur le mélancolique Atonment tiré d'une boucle de RadioHead. La présence de Peedi Peedi apporte aussi beaucoup de fraîcheur sur 'Long Time', exposant la jeunesse Philadelphienne des mcs. Et bien sûr, un final explosif de plus de 8 minutes en hommage à leur ami de longue date,J-Dilla, le 'Mohamed Ali du beat', parti trop tôt (l'intro de l'album est d'ailleurs tiré du Fantastic volume 1, premier opus de Slum Village, le groupe de Jay Dee) .
Dans l'ensemble, un son très compact, beaucoup de guitare, des batteries très rock-pop avec une touche personnelle, la musique des Roots est vraiment devenu un ovni dans la musique actuelle. Cette dose d'énergie explosive se confond avec la trame de fond très mélancolique de l'album, superbement résumée par la cover. Un choix très fort sachant que le groupe signe là son premier album chez le gigantesque Def Jam. L'état du monde dépeint par The Roots est loin d'être gai mais nous offre un album complet, intense, sans demi-mesure et sans morceaux obsolètes. En résumé,Le cru 2006 est excellent!

Best Cuts(MP3):
In The Music
Long Time
Atonement
BONUS: Come Together feat Zion I (produced by J-Period)
extrait de la tape 'The Best of The Roots'

www.okayplayer.com

The Roots "Don't Feel Right" (medley in the music & here i come)


N'hésitez pas à laisser vos comments sur cet album!

lundi 28 août 2006

Freud n'a rien compris, Gondry oui.



Un nouveau film de Michel Gondry est toujours un moment d'entouthiasme intense. Son imagination et sa réalisation hors du commun font de chacun de ses films des ovnis visuels et narratifs. Au départ, Michel a un parcours similaire à son ami Spike Jonze, des pubs, des clips, de l'originalité, de la créativité et de la technique. Ensuite les deux compères rencontrent Charlie Kaufman qui leur offre ses histoires déjantées, hors normes, leur permettant de développer des introspections extraordinaires à travers les yeux de John Malkovich, puis ceux de Nicolas Cage encore plus proches dans son writer's block. Gondry réalise à cette époque son premier long métrage en exprimant ,autour de l'univers de Kaufman, une imagerie de conte de fées avec une technique clipesque. Ensuite Kaufman lui offrira sa plus belle histoire d'amour avec Jim Carrey et Kate Winslet dans une interprétation et une réalisation magistrales. Le style Gondry est maintenant balisé et pour un jeune élévé aux MTV clips, aux pubs en tout genre et à l'animation fantaisiste, il représente avec celui de Jonze tout ce qu'on aime dans la video, la création, la façon de raconter les histoires et de les réaliser. Et c'est dans cet univers toujours à la limite du réel que Gondry place son nouveau film, La Science des Rêves. Cette fois-ci, on sait que les choses ont changé. Au moins un petit peu. Kaufman n'est plus à la barre, c'est le cerveau de Gondry lui-même qui crée cette histoire entre rêve et réel, entre songe et vérité. La trame de fond reste la même, l'amour avec un grand A mais la narration s'en trouve moins complète, plus décousue. Il ne faut surtout pas chercher à comprendre l'histoire, lui trouver un début, une fin, une suite logique. Il s'agit juste de Stéphane qui rêve éveillé, qui ne sait plus à certains moments s'il rêve ou s'il réelle. Et qui tombe amoureux de Stéphanie. Là ou se fait la différence pour nous autres français, c'est le casting. La toujours parfaite Charlotte Gainsbourg assure une interprétation sans faille entre travaux manuels et univers d'enfant. Alain Chabat est lui aussi parfait comme ses collègues de calendrier. Les blagues potaches fusent, les situations absurdes se confondent entre rêve et réalité, on ne sait plus très bien ou on se trouve mais l'essentiel est sauf: l'univers, la beauté des scènes, des images, la fluidité du tout. Le carton, le plastique, le tricot et autres matières premières de travaux manuels très 70's sont les principaux artisans de cette création visuelle. On est encore une fois transporté dans cet univers sans chercher à comprendre, juste à regarder. Le film devient une succession de scènes intenses hallucinées pleines de détails et de retranscription de la réalité avec des matériaux insolites à travers les synapses de Gondry. On sent une vraie introspection, un film très personnel qu'on ne fait finalement qu'effleurer de la rétine. Cela mériterait clairement une seconde plongée, plus profonde, en apnée. Pour aller rejoindre les dauphins.

http://www.lasciencedesreves-lefilm.com


Courrez dans les salles obscures!

vendredi 25 août 2006

Humeur Champêtre



Dans nos vies hi-tech d'homme moderne, il y'a des matins difficiles. Des jours où le quotidien nous rattrape, tram boulot dodo, factures, transports, responsabilités, robots, robots, robots, le tout toujours au pluriel. On rentre de vacances et on tombe dans le silence qui n'existe plus. Les heures passent quelques fois sans saveurs et les jours sans goûts. Alors nous reviennent les insouciances enfantines, les jeux improvisés, les jours où tout est drôle, les vacances interminables, les sourires internissables, les souvenirs impérissables. On se retrouve alors sous la couette avec une tisane pomme-cannelle et l'envie de revoir 'Tonari no Totoro', mon voisin Totoro en français dans le texte. L'envie donc de voir une histoire magnifiquement simple, des personnages attachants, une image exceptionnelle, des cadrages poétiques, des passages bucoliques. Miyazaki réalise ici en 1988 son premier grand succès au Japon où Totoro est devenu une icône des tous petits. Je dois être resté très petit car Totoro reste une icône pour moi. L'icône rassurante de cette tranquilité campagnarde, de ce calme lien avec la nature. Pourtant pas schlag pour un sou, homme moderne parmi les hommes modernes, je sors toujours content de cette naîveté colorée. La pluie, le soleil, les fruits, les légumes, les noiraudes, le chatbus, les rizières, la fôret, les plantes, du vert, les fleurs, du bleu,les arbres plus grands que l'Empire State, les insectes, les ruisseaux, les Totoros, l'entouthiasme, le respect, l'optimisme, la vie. S'émerveiller devant les choses simples plutôt que de s'enfoncer dans la blasitude la plus complète, c'est tellement facile et dur à la fois. La version DVD française a été éditée cet été par les studios Walt Disney. Que ceux qui rêvent encore en profitent.

Tonari no Totoro - Kokoro Yo Genshi Ni Modore

jeudi 24 août 2006

B.More, Amanda et moi



Quand on est un petit français comme moi et qu'on écoute depuis toujours (enfin presque...) les disques mythiques de la Motown, les prémisces de la Techno, les freestyles d'Eminem ou encore les derniers beats de J.Dilla, on se dit que Detroit doit être une ville formidable, plein de Soul, de création, d'influences, une belle ville quoi. Eh bah non. Detroit c'est la ville du Moteur, c'est gris, c'est assez moche et en touriste, c'est juste pas interessant. Baltimore, c'est un peu pareil. Une bonne ville industrielle avec une bonne équipe de baseball (enfin à l'époque de Carl Ripken Jr quoi). Rien de fou. Un peu comme Orléans. Le baseball en moins. Mais comme toute ville peu interessante qui se respecte, Baltimore a rencontré la musique. Des Basses, du hiphop, de nouvelles rythmiques et hop, voici la B.More Music. Ca commence dans les clubs avec des djs intelligents, ça passe par de multiples remixs et mixtapes en tous genres et ça termine par un premier album chez Big Dada. Spank Rock est le premier groupe de B.More Music, un son frais, un mc à la hauteur, un album court, une pile electrique en showcase, une nouvelle façon de s'amuser. En plus, la pochette brille. Mais la vraie claque est féminine. Accompagnant souvent le groupe sur la route, la très chère Amanda Blank arrive souvent sur scène en tenue de parfaite pute-à-frange-qui-sert-à-rien avec verre de champagne. Elle prend le micro, on se dit qu'on va se marrer et là, merde on a l'impression qu'elle a avalé Roxanne Shanté et the Real Roxanne en même temps! On reste sous les charmes de chacune de ses apparitions dansantes, excitantes et techniques. On apprend qu'elle a une chatte en or, on se met à attendre plus de traces sur disque et on finit par se dire que Baltimore, c'est pas si nul que ça. Mais vu que Amanda vient de Philly...

Amanda Blank & Spank Rock at Spaceland


Amanda Blank & Spank Rock at Mercury Lounge