Salope ou Pute... Telle est la question!

Depuis quelques temps, le grand débat qui occupe le grand public américain autour du hiphop est grossier. Le controverse commence lorsque Don Imus, un célèbre chroniqueur limite qualifie les joueuses d'une équipe de basket de 'Nappy head ho', littéralement 'pute aux cheveux crépus'... Don Imus a été viré, tout le monde s'est indigné de Jesse Jackson à Georges Bush mais les têtes ont commencé à se tourner vers les pointures du hiphop pour leurs textes mysogines, dégradants ou obscènes autour des termes largement utilisés 'bitch' et 'hoe'. Salope, Garce, Pute, Catin, Fille à soldat, Chienne. Que serait le rap sans ces mots? Le débat fait rage, le mythique Russel Simmons propose de 'bleeper' ce mots interdits pour leur passage média, de rendre le rap 'propre' à l'intention du jeune public. le mot d'ordre est : Responsabilisons les acteurs de la musique Hiphop. Bon ça y est, le Hiphop est mort. Ce n'est pas vraiment que j'aime entendre parler de negro, de salope ou de pute dans les morceaux. Ce qui dérange le plus c'est l'autocensure du rap. Le vrai concept, c'est de comprendre : Est ce les rappeurs qui influencent le public avec des mots durs mais qui leur appartiennent ou est ce le public qui demande finalement aux rappeurs de rester dans leurs clichés myso, dur et craignos ?? Dans les deux cas, ce n'est pas vraiment en bleepant ces trois mots qu'on aboutira à grand chose. On se retrouve toujours dans la même position : Ou s'arrête ce qu'on a réellement le 'droit' de dire ? Don Imus n'est surement pas raciste, sa blague est juste très mal placée et on se retrouve avec la plus grosse chasse aux sorcières de l'histoire de la musique Rap depuis Ice Tee ou NWA.

Voici ce qu'en pense LE rap: Blaq Poet, NYG'z, DJ Premier, DON'T FLIPT THE SCRIPT!!

Blaq Poet & NYG'z - Nigga, Ho, Bitch (prod. Dj Premier)