lundi 3 décembre 2007

the heartbreak kid



Je me souviens mes premières expériences avec les frères Farrelly. Fête du cinéma 1994. Alors que je devais foncièrement être encore plus débile qu'eux, j'ai trouvé Dumb & Dumber complètement débile. Maintenant que je l'ai revu au moins une dizaine de fois, je me demande si j'ai fait exprès de ne pas rigoler. Pour faire le grand avec les filles. Période de blanc. Je passe à côté de Kingpin et en 1998, je rentre tranquillement dans la salle de ciné pour voir Mary à tout prix lors d'une des innombrables séances du midi de mes années fac. Je m'attendais à une comédie gentillette et pouf! Ca me tombe sur le coin de la gueule sans crier gare. Tout est génial, le scénario, les personnages, les situations. Ben Stiller est magistralement drôle, Cameron Diaz est irrésistible. Sans parlet du nombre incalculable de personnages secondaires réussis qui feront la marque de fabrique des Farrelly aux travers du temps. Depuis le rendez vous était pris pour chaque nouvelle farce, comédie de moeurs débridée, passante de Jim Carrey à Jack Black pour mon plus grand plaisir, toujours avec réussite. Alors quand est annoncé le retour de Ben Stiller dans un film des Farrelly, je me dis que je vais encore passé un putain de moment. Et ca n'a pas loupé.

Les femmes de ses rêves (the heartbreak kid), c'est un peu le Mary 2007, l'histoire d'amour à l'envers, la quarantaine grisonnante et la peur de s'engager. Les parallèles sont nombreux, Ben Stiller toujours à la recherche de sa vraie et ultime moitié. Le scénario est simple et efficace. Et on rit. Vraiment. Les Farrelly n'ont pas perdu de leur superbe. Faire sortir des sentiments aussi humains avec un humour aussi con, ils sont un peu les seuls à réussir ce pari perdu d'avance. Toujours un sens du détail et du quiproquo réussi, des dialogues anthologiques et toujours plusieurs scènes à marquer dans les annales de la comédie. A travers le rire, ils passent toujours un message, une histoire de société. En quelques scènes, ils peuvent décrire une situation toujours avec le rire comme toile de fond même si ça n'a rien de drôle (cf les clandestins mexicains dans celui ci). Et les personnages secondaires sont tous réussis comme le père queutard d'Eddie, le pervers Oncle Tito, les mariachis qui rappellent le groupe pop qui accompagnait le récit de Mary ou la famille du Mississipi plouc à l'extrême. Les personnages les plus abjectes en deviennent attachants. Et comme toujours, une fin des plus critiques juste à moitié happy. On en sort encore plus réjoui en attendant la prochaine dose. Avec impatience.



Aucun commentaire: